Marie-Claude Bibeau
L'Hon. Marie-Claude Bibeau
Députée de Compton—Stanstead
Protégeons nos lacs - Petit guide pratique mai 2023

© RAPPEL - Lac Bromont

Bonjour,

Vos trois députées libérales des Cantons-de-l’Est, en collaboration avec le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE), vous ont préparé ce petit guide pratique pour la protection de nos lacs.

Notre objectif est de vous informer sur les dangers que présentent les espèces exotiques envahissantes comme le myriophylle à épis et la moule zébrée, et sur ce que vous pouvez faire pour contribuer à la protection de la santé de nos lacs.

Il faut savoir que toutes les embarcations et équipements nautiques, de la planche à pagaie au gros bateau moteur, en passant par le kayak, la chaloupe et le ponton, peuvent contribuer à la propagation des espèces envahissantes.

La vigilance s’impose!

Dans ce petit guide pratique, vous trouverez aussi quelques-unes des initiatives qui ont été entreprises par certaines de nos associations de lacs.

Joignez-vous au mouvement et passez un bel été!

Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead
Élisabeth Brière, députée de Sherbrooke
Pascale St-Onge, députée de Brome-Missisquoi

 

Qu’est-ce qu’une espèce exotique aquatique envahissante?

Deuxième cause de perte de biodiversité à l’échelle mondiale, les espèces exotiques envahissantes entraînent d’importants impacts environnementaux, sociaux et économiques dans notre région dont :

Les espèces exotiques envahissantes peuvent être animales, végétales ou des micro-organismes qui sont introduits dans des milieux autres que leurs aires naturelles.

 

Comment se propagent-elles?

Les riverains et les touristes peuvent être des vecteurs de propagation. De la planche à pagaie au gros bateau moteur, en passant par le kayak, la chaloupe et le ponton, toutes les embarcations et équipements nautiques peuvent contribuer à la multiplication et à la dispersion d’espèces exotiques aquatiques envahissantes.

Plusieurs actions peuvent être posées par les utilisateurs d’embarcations de plaisance et d'accessoires flottants pour réduire les risques d’introduction et de propagation.

La première étape est d’abord de s’informer!

 

Comment éviter la propagation?

  1. Inspectez votre embarcation (bateau, motomarine, kayak, planche à pagaie) et enlevez tout résidu de plantes, organismes ou autres en les jetant à la poubelle.
  2. Videz toute eau pouvant se retrouver dans votre embarcation ou votre matériel (ex. pagaie, moteur, cale, etc.).
  3. Lavez tout le matériel ayant été en contact avec l’eau (bateau, canot, motomarine, pagaie, glacière, etc.).
  4. Répétez toutes ces étapes à chaque fois que vous visitez un nouveau plan d’eau.

Il y a plusieurs stations de lavage d’embarcations dans notre région. Trouvez la plus près de votre lieu de navigation sur le site : foretouverte.gouv.qc.ca

 

Les principales espèces exotiques envahissantes présentes dans les Cantons-de-l’Est

LA MOULE ZÉBRÉE

Petit mollusque d’eau douce qui peut mesurer environ 2,5 cm. On la reconnait par ses rayures, sa forme triangulaire et ses filaments qui l’attachent aux substrats.

LE MYRIOPHYLLE À ÉPI

Plante aquatique vivace à croissance et prolifération rapide. On le distingue par ses feuilles qui portent entre 12 et 24 paires de folioles : un seul segment suffit pour qu’une nouvelle pousse prenne racine.

LE CLADOCÈRE ÉPINEUX

Minuscule crustacé de 1 à 1,5 cm. La queue dotée de trois paires d’épines acérées de ce zooplancton est longue de plus de la moitié de son corps.

L’ÉCREVISSE À TACHES ROUGES

La taille de l’écrevisse à taches rouges est supérieure à celle des autres écrevisses. Sans ses pinces, elle mesure environ 10 cm. Les pointes noires sur le bout de ses pinces permettent de l’identifier facilement.

LA VIVIPARE GÉORGIENNE

Sphérique, ses spires sont séparées par des sutures profondes. Elle mesure 3,5 cm ou moins et sa couleur va du jaune au brun verdâtre. Elle présente trois ou quatre bandes spirales rouge- brun. L’opercule prend la forme d’une oreille ornée de stries d’accroissement concentriques.

 

L’importance de règlementer la navigation

Avec Transport Canada et maintenant le ministère des Affaires municipales du Québec, nous poursuivons nos efforts afin que la navigation de plaisance puisse être encadrée par les municipalités qui le souhaitent pour des fins de sécurité et de protection de l’environnement et ce, tout en assurant le libre accès à nos plans d’eau.

Dans la région, les municipalités sont de plus en plus nombreuses à utiliser les pouvoirs qui relèvent de leur juridiction, notamment en ce qui a trait au contrôle des accès aux plans d’eau avec, comme par exemple, des vignettes certifiant le lavage de l’embarcation, ou encore la mise en place d’instance de surveillance et de contrôle.

 

Le nautisme intelligent

Financement Fédéral 258 776 $

Ayant pour vision de faire du lac Massawippi un modèle canadien en matière de nautisme, l’organisme Bleu Massawippi poursuit depuis 2017 des recherches qui lui permettent de répertorier les zones écologiquement sensibles du lac sur une carte évolutive.

Nous vous invitons à télécharger l’application Ondago lorsque vous naviguez sur le lac Massawippi. Vous pourrez vous localiser et adapter votre conduite en fonction de la zone dans laquelle vous vous trouvez.

Il est intéressant de souligner que Bleu Massawippi a été la première organisation environnementale à obtenir des fonds de Transport Canada. C’est grâce à notre leadership régional que le ministère fédéral reconnait dorénavant l’importance d’encadrer la navigation de plaisance, non seulement pour des raisons de sécurité nautique, mais aussi afin de protéger l’environnement.

Les travaux permettent, entre autres, de mieux comprendre les impacts causés par la navigation (vagues causées par la vitesse, déchiquetage des algues causé par les hélices des moteurs dans les zones peu profondes, etc.).

Les données recueillies permettront aussi la prise de décisions basées sur la science lorsque viendra le temps de règlementer la navigation de plaisance.

 

Certaines de nos associations de lacs des Cantons-de-l’Est

 

Le lac Lovering

Fondée en 1970, la Société de conservation du lac Lovering (SCLL) voit à la conservation du lac, à la qualité de ses eaux et de ses sources d’approvisionnement, ainsi qu’à la protection de sa faune et de sa flore. En collaboration avec les instances régionales et gouvernementales, et avec ses usagers, elle veille à la préservation du lac.

Depuis 2013, les bénévoles ne cessent de lutter contre le myriophylle à épis. La pose de toiles de jute s'est avérée efficace et, en 10 ans, la superficie des herbiers a diminué d'environ 60 %.

En 2023, la SCLL se concentrera sur la formation d’une équipe et s’attaquera à la présence d’une autre espèce exotique envahissante : la vivipare géorgienne.

 

Le lac Memphrémagog

Le Memphrémagog Conservation (MCI) est un organisme à but non lucratif créé par trois riverains en 1967. Il veille à la protection, la conservation et l’amélioration du lac Memphrémagog et de son bassin versant.

En plus de travailler avec les municipalités, le gouvernement et les citoyens pour réaliser des actions concrètes, il s’appuie sur la connaissance scientifique pour informer, conscientiser et responsabiliser la population. Il assure ainsi la santé environnementale et la beauté naturelle des écosystèmes.

Présentement, le MCI planche sur plusieurs initiatives telles le suivi des moules zébrées et du myophylle à épis, une étude binationale sur les éléments nutritifs et enfin, les impacts environnementaux des bateaux à moteur.

Coventry

En collaboration avec Memphrémagog Conservation ainsi qu’avec leurs collègues provinciaux et municipaux, vos trois députées fédérales suivent attentivement les développements entourant l’agrandissement du site d’enfouissement de Coventry au Vermont, notamment au niveau du traitement et de la disposition des eaux de lixiviation.

 

Le lac d'Argent

Financement Fédéral 60 000 $

Fondée en 1962, l’association des résidents du lac d’Argent a pour mission de protéger et valoriser la qualité de l’eau près des rives et du bassin versant du lac d’Argent, dans la municipalité d’Eastman.

En 2022, l’association a procédé à l’installation de 40 000 pi2 de toiles pour recouvrir le myriophylle à épis, grâce à l’aide de son équipe de bénévoles et d’administrateurs dévoués.

L’installation d’une bâche ou une toile en jute permet de lutter contre la propagation de cette espèce exotique envahissante. Cette méthode permet d’empêcher la croissance verticale du myriophylle à épis.

 

Le lac Massawippi

Financement Fédéral 136 143 $

Les premiers indices de contamination à la moule zébrée sont apparus en octobre 2021 au lac Massawippi. Un comité de gestion de crise fut aussitôt créé par Bleu Massawippi avec la collaboration du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Pêches et Océans Canada (MPO), le COGESAF et la Régie du Parc Régional Massawippi.

En raison de son taux de calcium élevé, le lac Massawippi est reconnu par les experts comme le lac le plus vulnérable du sud du Québec. Compte tenu de cela, l'organisme redouble ses efforts, suit un protocole de détection rigoureux et multiplie les efforts de prévention.

 

Les organismes régionaux

 

Action Saint-François est un organisme environnemental qui réalise des activités de nettoyage des cours d’eau, de végétalisation des rives et de sensibilisation à la protection de l’environnement.

 

Conseil régional de l'environnement de l'Estrie

Le CREE est un acteur essentiel en environnement, à savoir en protection de la biodiversité, en mobilité durable, en gestion des matières résiduelles et en verdissement. Le CREE agit pour la protection de la biodiversité dans la lutte aux espèces exotiques aquatiques envahissantes et coordonne, depuis 2018, la table estrienne.

Pour mieux comprendre les mouvements des embarcations de plaisance d’un lac à un autre, d'identifier plus précisément les lieux à haut risque et de cibler leurs efforts, suivez les codes QR qui seront placés aux aux rampes de mise à l’eau de plusieurs lacs dans les Cantons-de-l’Est.

 

Regroupement des associations pour la protection de l’environnement des lacs et des bassins versants

Le RAPPEL a pour mission de promouvoir la protection et la préservation des lacs, cours d’eau et milieux humides du Québec et de soutenir, par son expertise, les personnes et les organismes qui y sont engagés.

 

Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François

Le COGESAF a pour mandat de réaliser la gestion intégrée des ressources en eau de la zone de gestion intégrée Saint-François.

 

Comment se joindre au mouvement de protection de nos lacs?

Nous sommes choyés dans les Cantons-de-l’Est d’avoir de si nombreux bénévoles qui travaillent sans relâche à la protection de nos lacs.

Les associations proposent diverses actions, comme par exemple des corvées de nettoyage, qui leur permettent d’assurer un suivi de la qualité de l’eau et d’en protéger la faune et la flore. Vous pouvez joindre l’association d’un lac bénévolement ou en devenir membre.

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